Freestyle Classique
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LETRA
Freestyle Classique
[Intro]x4
J'suis sorti du ventre de ma mère pour vous faire l'album de l'année
Les autres vendent de la merde, je l'ai fait sur mon propre label
Les gars, c'est quoi l'album de l'année ? Feu ! Feu ! Feu ! Feu !
Comme Walter White, j'ai mes Clarks Wallabees
Sœur, serre-moi la main, frère, claque-moi la bise
Je ne côtoie que des avions à la carlingue parfaite
J'ai beaucoup plus de goût que Karl Lagerfeld
Le monde de l'art est vantard, il te vend du street-art
Mais ne veulent surtout pas voir mes scarlas graffer en vandale
Feu ! Feu ! Feu ! Feu ! Feu ! Feu !
Feu ! Feu ! Feu ! Feu ! Feu !
Tu peux ressentir l'aura dans nos raps, sortez les anoraks
On aura bientôt l'orage selon l'oracle
Ma conscience m'a dit : 'Qui es-tu ?
Veux-tu vivre dans le vice ou dans la quiétude ?'
Ça dépend où est l'pèze, on doit être bêtes, ouais, p't-être
Mais ma plume peut clouer l'bec de Houellebecq
Ici, on est vite tentés, il vaut mieux que tu vives ta quête
J'ai entendu : 'Vide ta caisse', le lendemain, les flics enquêtent
Parfois j'ai envie d'tout faire péter
Pour qu'il ne reste rien d'ce désordre
Ils s'battent plus pour restreindre ceux des autres
Ok sa foire c'est pas grave, là je pars c'est pour ma poire
J'mes fends la poire rien à faire mec je suis là je bois
Ah c'est comme ça que sa passe? Je compte pas pour du bois
C'est pour tout mes potes qui prennent du poids hey !
Qui va kicker ça? Gagner un peu de temps pour le prochain
C'est comme ça que sa se passe pour ceux qui se font crosser j'aime aussi les gros seins
Dans les dédales de Paname, j'n'ai pas d'égal, j'me balade
Pas loin des halles, où les daleux parlent mal de la femme
Et je déballe des tas d'phases, au départ, j'n'avais pas d'bases
Mais je taffe et les Raps sales que je lâche te laisse patraque
Je n'aime pas les paperasses, parlez pas d'ça
J'ai le bac mais le choix d'ma vie c'est d'rapper la night
Gars, ça c'est ma life, j'ai pris des tas de claques
Prié tard le soir, grillé par la BAC, c'est pas marrant
J'ai gratté pas mal de phases de malades
Si j'ai dragué ta femme, c'est un acte banal
Je plane dans le noir, calme quand je dav-bé
J'ai pas le temps de parler aux fans à part aux tasses-pé
J'me sens hypocrite, j'plonge dans les tentations volontairement
Un péché en plus, un billet en moins
J'tue doucement la concurrence, tous habillés en noir
On n'a pas l'temps d'attendre ton enterrement
J'pense à ceux qu'on s'est mis à dos, j'vois mon seum s'émietter
C'est mieux de s'aimer que sortir le semi-auto
On est tous responsables, en partie, du monde que l'on bâtit
L'égoïsme et le manque d'empathie, tout le monde en pâtit
C'qu'on vole, on le reperd, de quoi tomber pour recel dans le repère
Dans la jungle urbaine, sous tenue camouflage pour qu'on me repère
J'ai percé en indé', j'suis frais
C'monde est régi par des chiffres et, pour comprendre, faut déchiffrer
Ton patron t'a jeté, tu galères pour t'acheter
Les nouvelles paires en étant berné par les reportages télé
Tu vis dans un monde où l'État peut te piller ou t'épier
T'as pigé : en regardant un dollar, garde un œil sur tes billets
Je t'avais promis qu'un jour tu te rappellerais de nos têtes
Je ne suis pas près de me taire
De la primaire au lycée, déprimé, je me sentais prisonnier
Parce que les professeurs voulaient toujours me noter
Pourtant, j'aimais les cours, j'étais différent
De tous ceux qui me disaient : 'Soit tu subis, soit tu mets les coups'
Moi, je rêvais d'aventure, griffonnais les devantures
J'attaquais tout ce qui m'était défendu
Rien à péter de toutes leurs émissions télé de vendus
Je voulais voir le monde avant d'être rappelé devant Dieu
Et, pour ne pas qu'on se moque de moi, je bouquinais en cachette
Pendant que les gamins de mon âge parlaient de voitures
Un des gars de l'époque bicravait des Armani Code
Et, un beau jour, il a ramené une arme à l'école
J'étais choqué de le voir avec un glock (Oui !)
J'en ai rien à foutre de vos putains de codes (Oui !)
J'avais peur, je l'ai dit, mais j'ai un cœur, je le dis
Mais je suis toujours là pour mes putains de potes
Maintenant, pour lui, le bruit des balles est imprimé dans le crâne
Ceux qui traînaient dans le bât' l'ont entraîné vers le bas
Faut jamais céder à la pression du groupe
D't'façons, quand tu fais du mal, au fond, tu ressens du doute x2
Je suis celui qui ne supporte pas l'idée de taffer
On m'a tellement dit : 'Dommage, on le déduira de ta paye'
Je suis celui qui arrive avant que tu te mettes à rêver
Je suis la scène que tu refais quand tu viens de te faire taper
Y'a quelque chose entre Paname et moi
Nek le Fennek est un cavalier noir
A bas les lois, avale mes noix
Pardonnez-moi si je perds la mémoire
Un pilier de bar depuis le départ
L'envie de me battre guide mes pas
Un filet de bave, en piteux état
J'espère que cette pétasse s'épile le bas
Le studio est allemand, italiennes sont les bagnoles
Les concerts sont américains, les branlettes sont espagnoles
Même si t'as tout fait pour les gens, à la moindre dispute, ils oublieront
Déçu de ceux qui rampent, on veut d'la soupe, il faut des sous qui rentrent
C'est l'souk, j'veux pas d'une zouz exubérante qui zouke
Sinon, j'devrais couper le souffle aux soupirants
Ils m'supplieront d'les épargner mais j'suis pas économe
Hey, connards, laissez parler les vrais bonhommes
Tu sais, tant qu'un frère a du cœur, j'ai rien à foutre de ses stats'
On a passé l'stade de s'demander qui sait s'tape
On s'estime et les doutes s'estompent
J'suis pas assez stable, sista, cesse donc d'envier ces stars
Au fond du trou, à part le Ciel, tu veux qu'j'me tourne vers qui ?
Envie d'repartir à zéro comme un converti
Le traître négocie les trêves, le journaliste grossit les traits
Comme un coké, que connait-il d'la philosophie des gosses illettrés ?
Sait-il c'qu'il s'passe chaque fois qu'un petit s'fait renvoyer ?
Connaît-il la souffrance de l'enfance de mes petites sœurs en foyer ?
Comme mon homonyme, des cicatrices, j'en ai bezef
Même avec les cordes vocales coupées, je serai un mec de parole
J'me retourne dans mon lit en m'demandant si j'dois les baiser
Vu qu'la nuit porte conseil, j'me lève avec le barreau
La main sur le mic, la tête ailleurs comme mon papa surmené
Un plat d'pâtes surgelées, un regard en coin, une patate sur le nez
Nan, pas d'taff, fuir le néant, Fat Cap sous les néons
La BAC passe soulever quand ça s'tape sous le préau
Backpack vissé au dos, toujours le même schéma ternaire
Toujours la même haine dans les veines, les mêmes débats fermés
Toujours les même thèmes, les mêmes scènes que l'État permet
Toujours des tas d'pervers, dans nos verres plus de lait maternel
Et j'en ai marre d'errer loin des tam-tams de l'Afrique
Y'a pas d'drame, ma bite, un tas d'femmes me l'astique
Mais je n'suis pas heureux, comme be-Fa, j'reste impertinent
Je t'emmerde sinon, j'suis pas un mec qui tremble
Mais j'ai un père til-gen et j'fuis le vertige en
Négligeant mes grosses cernes et c'est évident
Mec, j'vous défie sans me prosterner
C'est comme ça que sa se passe, Feu est dans les bacs
Toute l'équipe est dans la place han !
Ici, survivre est un exploit, faut pas lâcher
Leur modèle, c'est le travail à la chaîne, moi, j'suis pas un esclave
Ils sont déjà malheureux, les jeunes, alors les vieux...
On a le relais, je ne rejette pas le religieux, nan
J'ai des yeux meilleurs, tout m'perturbe
J'ai vu des jeunes voyous perdus devenir des mecs de ur' jnounés
Loin de ces frayeurs, j'recouvre d'une couverture
Ma deuxième mère qui dort sur le canapé après une dure journée
Un jour, elle m'a dit : 'je t'aime' et mes yeux scintillèrent
J'me sens apaisé par sa voix pendant les cinq prières
Pourtant, j'suis loin d'être un modèle de vertu, bordel de merde
Dure vie moderne, faut qu'je modère la verdure
Pendant qu'le Diable embrouille encore une âme, la mort arrive
Muette comme une tombe, bruyante comme une arme
Avant d'commencer c'son, j'avais un thème
Un truc sombre sur la vendetta dans la tête d'un jeune qui a la vingtaine
Puis j'ai fumé un joint d'jaune avec untel
Ou p't-être un joint d'zeb suivi d'un fond d'teille
Et j'ai zappé, sa mère, faudrait qu'j'arrête cette merde avant d'dead
On est seuls, c'qui fait qu'on est tristes
Le mauvais œil, ça l'fait kiffer qu'on s'détruise
Dis-toi qu't'as tout pour toi, c'est important
Quand est-ce qu'on va s'unir ?
'Il faut un temps pour tout', on forme un tout pourtant
Faut qu'on soit formatés par l'système, ils disent
Ça m'fait flipper comme la montée d'l'antisémitisme
On va en boîte, on s'fait chier
Alors on fout l'zbeul, on finit dans les fichiers des colboks
Comportement à l'école : bof
On s'bute à Call of en buvant des alcools forts
Et les filles, je ne sais pas c'qu'elles veulent
Mais je m'en fiche tant que j'enfile des baskets neuves
Mais dès qu'j'ai mis la paire, ça y est, elle est plus neuve
Problème épineux, dans ce shop y'aura p't-être une mieux
On est continuellement frustrés : consommer pour s'consoler
J'm'amuse jamais dans les soirées mais j'continue d'm'incruster
C'est pas bénéfique, les voisins débarquent avec
La ferme intention de dire 'La ferme, attention, j'appelle les flics !'
Je compte même plus les moments d'absence
'Je t'aime' ça compte plus, les mots n'ont *pas d'sens*
J'agrippe un Scud pendant qu'mon groupuscule graille une crêpe au stud'
Face à Dieu, mes têtes lisses et crépues scrutent le même crépuscule